21 Mars 2019

600ème activation de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures »

Dispositif créé en 1999 par le CNES, l’ESA et la CSA (Canadian Space Agency) et déclaré opérationnel depuis 2000, la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures » met les technologies spatiales au service des équipes de secours à la suite de catastrophes naturelles ou technologiques. Exemple unique d’une coopération internationale réussie, elle combine et coordonne aujourd’hui les ressources et l’expertise de 17 agences spatiales en matière d’observation de la Terre. Son objectif est de répondre aux requêtes des organismes de gestion de crise des pays touchés par des catastrophes, autorités locales, sécurités civiles, Nations-Unies, en fournissant gratuitement des données satellitaires, grâce à la programmation d’une constellation de plus de 35 satellites en mode prioritaire sur les zones sinistrées, afin d’apporter au plus vite une aide aux équipes de secouristes engagées.

À l’issue du 40ème Comité Directeur de la Charte, qui s’est tenu à Toulouse en octobre 2018, le CNES a pris officiellement, au nom de la France et pour la sixième fois, la Présidence de cette organisation pour une période de six mois. Durant cette Présidence, le CNES axe son mandat sur le développement de l’Accès Universel, initiative lancée lors de la dernière Présidence du CNES en 2012 et qui permet à tout pays dans le monde, d’activer la Charte. Le CNES et la Charte collaborent actuellement avec les Nations-Unies pour développer l’accès direct à la Charte, notamment pour les pays africains. Depuis octobre dernier, cinq pays africains ont candidaté et obtenu l’Accès Universel et le Zimbabwe et l’Afrique du Sud sont actuellement en cours de processus.

Le 19 mars, la Charte a été activée pour la 600ème fois, en raison de crues éclairs et de glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles en Indonésie. Trois jours auparavant, la Charte était activée à la suite du passage du cyclone Idai sur le Mozambique puis sur l’Est du Zimbabwe. Le CNES est fortement impliqué sur l’activation au Zimbabwe, en ayant demandé au SERTIT, service français de cartographie rapide, d’assurer la gestion de l’activation et la génération de cartes de dégâts, pour le compte des Nations-Unies (UNOOSA et UNDP) et des autorités zimbabwéennes. Le SERTIT apporte ses compétences déterminantes sur le traitement des images produites par les satellites français Spot et Pléiades, qui sont les fers de lance du dispositif et dont la réactivité et l’agilité ne sont plus à démontrer.

Le nouveau site de la Charte : https://disasterscharter.org/fr/web/guest/home

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