Coopération spatiale entre la France et le Japon - Le CNES a participé au STS forum 2017 à Kyoto

La mutation du secteur spatial était au cœur des discussions et Jean-Yves Le Gall a tout d’abord évoqué la double nature de la concurrence à laquelle sont confrontées aujourd’hui les agences et les industriels du spatial. En premier lieu, le NewSpace, avec des entreprises dont le modèle économique permet des approches audacieuses, soutenues par de fortes ressources financières. En second lieu, l’émergence de pays qui, de plus en plus, investissent dans le domaine spatial, notamment en Asie du Sud-Est, en Amérique du Sud ou en Afrique, aux côtés des puissances spatiales traditionnelles comme les Etats-Unis, l’Europe ou le Japon.

Avec la réduction des coûts de l’accès à l’espace, engendrée par ces nouvelles approches, l’activité spatiale mondiale voit également apparaître de nouveaux utilisateurs. L’agriculture, les travaux publics, la gestion des risques et des ressources naturelles, la mobilité,… sont quelques-unes des applications qui profitent déjà des technologies spatiales. Avec le pragmatisme comme mot d’ordre, ces nouveaux utilisateurs choisiront les solutions qui offrent le meilleur retour sur investissement.

C’est dans ce contexte que Jean-Yves Le Gall a évoqué l’importance des coopérations internationales entre les agences spatiales, mais aussi avec les communautés d’utilisateurs de services spatiaux. En partageant les coûts, en regroupant les talents, ces coopérations raccourcissent les cycles de développement et permettent des projets d’une grande ambition. En cultivant les contacts avec d’autres cultures et méthodes, elles encouragent les approches disruptives nécessaires pour rester compétitif. Les agences spatiales doivent également chercher à créer des synergies entre toutes les parties prenantes de l’espace, en vue de stimuler le développement de nouvelles applications spatiales, créant ainsi de l’emploi tout en répondant aux besoins de nos sociétés.

Le Président du CNES est aussi revenu sur le potentiel de l’espace dans la lutte contre le changement climatique. En effet, 26 des 50 variables climatiques essentielles ne peuvent être mesurées que par des satellites. Le CNES est de facto devenu l’agence spatiale du climat en contribuant activement aux COP21 et COP22 et il se prépare maintenant au sommet mondial sur le climat, organisé à Paris le 12 décembre 2017, par le Président de la République française. Il a conclu son intervention en rappelant l’importance de l’innovation pour rester concurrentiel dans ce secteur en pleine mutation. Il appartient maintenant aux agences spatiales de saisir ces différentes opportunités pour, comme le fait le CNES, inventer l’espace de demain.

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