RENFORCEMENT DE LA COOPERATION SPATIALE ENTRE LA FRANCE ET L’AFRIQUE DU SUD
Le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) et la SANSA (South African National Space Agency) ont renforcé leur partenariat par le biais d’un arrangement de mise en œuvre de l’accord-cadre de coopération signé entre les deux agences en 2019. La France et l’Afrique du Sud mettent ainsi en place un rapprochement dans les domaines de la recherche climatique, de la surveillance depuis l’espace des zones paludiques et des technologies nanosatellites.
Ce nouvel accord s’inscrit dans une dynamique plus globale de renforcement des liens et des échanges scientifiques entre la France et l’Afrique du Sud dans des domaines d’intérêt mutuel afin de mieux répondre aux problèmes et enjeux globaux.
Ce renforcement de la coopération spatiale de la France avec l’Afrique du Sud, au-delà de la station de communication avec les satellites et les lanceurs à Hartebeesthoek dont dispose la France depuis 1964, porte sur trois objectifs.
Tout d’abord, il s’agira de fournir une contribution à la mise en œuvre du Space Climate Observatory (SCO), en créant un SCO Afrique. Pour rappel, le SCO mobilise l’expertise spatiale au niveau mondial pour évaluer et suivre les conséquences du changement climatique. Il a vocation à devenir un outil important d’aide à la prise de décisions.
Ensuite, dans le domaine des nanosatellites, les deux agences étudieront les capacités d’interopérabilité des constellations de satellites françaises et sud-africaines, en particulier pour la collecte de données marines et environnementales. Elles coopéreront aussi sur la formation d’instructeurs dans le domaine des technologies cubesats (format spécifique de nanosatellites), notamment en contribuant aux programmes UniverSpace et TTVS (Techniques & Technologies des Véhicules Spatiaux) du CNES.
Enfin, le CNES et la SANSA mettront leurs outils spatiaux au service de la lutte contre le paludisme en renforçant le suivi depuis l’espace de l’évolution des zones touchées, à travers la fusion des données de télé-épidémiologie recueillies par les satellites avec celles enregistrées sur le réchauffement climatique. Une approche similaire pourrait être utilisée pour caractériser l'étendue et les conséquences de la pandémie de Covid-19.
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