Une ambition spatiale pour la France - Le CNES et les scientifiques français au cœur des missions scientifiques d’exploration de l’univers

Hayabusa2-MASCOT : il s’agit d’une mission de la JAXA, l'agence spatiale japonaise, dont l’objectif est la collecte d’échantillons de l’astéroïde Ryugu. À son bord, le robot franco-allemand MASCOT, développé et construit par le DLR en étroite collaboration avec le CNES, se posera sur Ryugu le 3 octobre. Les instruments scientifiques à bord de MASCOT ont été développés par le DLR, l'Institut d'Astrophysique Spatiale et l'Université Technique de Braunschweig. L'atterrisseur MASCOT et ses expériences sont exploités et contrôlés par le DLR et le CNES, en interaction constante avec la JAXA.

BepiColombo : cette mission d’étude de Mercure sera lancée le 19 octobre par une Ariane 5 depuis le Centre Spatial Guyanais. Les deux sondes MPO (Mercury Planetary Orbiter) et MMO (Mercury Magnetospheric Orbiter) dont le CNES a assuré la maîtrise d'ouvrage de la contribution instrumentale française, arriveront en orbite autour de Mercure en 2025. Elles permettront de réaliser une cartographie complète de cette planète, d’étudier sa composition et sa structure interne et d’analyser son champ magnétique et sa magnétosphère pour mieux comprendre la formation et l’évolution des planètes internes, dont la Terre fait partie.

InSight-SEIS : il s’agit d’une mission de géophysique du programme Discovery de la NASA dont le lancement a eu lieu le 5 mai. Cet atterrisseur se posera sur Mars le 26 novembre afin d’étudier sa structure interne pour mieux comprendre comment se forment les planètes rocheuses du système solaire. Le sismomètre français SEIS (Seismic Experiment for Interior Structures), dont le CNES a conduit le développement, mesurera l’activité tectonique de Mars pour en déduire des informations sur sa structure (taille du noyau, épaisseur du manteau…).

Le Président du CNES est ensuite revenu sur le futur de l’exploration au CNES. Dans le cadre des programmes de l’ESA, il a souligné la mission ExoMars 2020 qui, à la surface de Mars, prendra des mesures de son environnement pendant une année martienne (687 jours terrestres). Équipé de neuf instruments scientifiques dédiés à l'étude et l’analyse du sol, il pourra prélever des échantillons jusqu’à deux mètres de profondeur, là où les composés organiques éventuels sont préservés de l’effet des rayonnements et des oxydants. Dans le cadre des coopérations internationales, dont il a souligné l’importance et le caractère incontournable, il a aussi évoqué Mars 2020 avec la NASA et SuperCam, l’un des sept instruments de la mission. SuperCam est une version améliorée de ChemCam, l’instrument qui équipe Curiosity, le véhicule en opération sur Mars depuis 2012. Outre l'analyse à distance des roches martiennes, SuperCam sera capable de détecter des molécules organiques, traces d'éventuelles formes de vie passée.

Les missions d’exploration du Soleil ont aussi été évoquées. Parker Solar Probe dont le lancement s’est parfaitement déroulé et dont l’objectif est d’aller explorer la couronne solaire à une proximité du Soleil jamais atteinte. Parker Solar Probe sera le premier engin à pénétrer l'atmosphère extérieure de notre étoile lors de son arrivée en 2024. Sur cette mission, la France est le seul Etat européen à fournir des instruments à ses partenaires américains. Jean-Yves Le Gall a aussi parlé de Solar Orbiter, développé par l’ESA et la NASA pour un lancement prévu en 2020. Son objectif est d’étudier l’atmosphère du Soleil et de l’observer avec une résolution jamais atteinte jusqu’ici, avec à la clé, la possibilité de percer les secrets du vent solaire.

Dans le cadre de cet échange avec la presse, Jean-Yves Le Gall a déclaré : « L’année 2018 a été marquée, en Europe et plus particulièrement en France, par une sensibilisation exceptionnelle à l’apport de l’espace, qui n’a de cesse de croître d’année en année. Nous avons une chance extraordinaire en cette fin d’année 2018 de pouvoir vivre de véritables séquences historiques qui sont l’aboutissement d’un travail sans relâche des équipes du CNES, des laboratoires français et de nos partenaires internationaux. Hayabusa2-MASCOT, BepiColombo et InSight-SEIS vont apporter une moisson de données scientifiques inestimables et suscitent un engouement sans précédent du grand public. Elles représentent clairement une ambition spatiale pour la France. »

Bandes presse

Mascot : https://videotheque.cnes.fr/index.php?urlaction=commande&id_panier=4087&...
BepiColombo : https://videotheque.cnes.fr/index.php?urlaction=commande&id_panier=4088&...
InSight : https://videotheque.cnes.fr/index.php?urlaction=commande&id_panier=4086&...

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