2 Décembre 2016

Conférence ministérielle de Lucerne : l’Europe qui gagne est en orbite !

La Conférence ministérielle de l’Agence spatiale européenne (ESA) s’est tenue à Lucerne (Suisse) les jeudi 1er et vendredi 2 décembre. La France, représentée par Thierry Mandon, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, a convaincu les autres Etats membres de décider l’ambitieux programme proposé par l’ESA pour conforter la place éminente de l’Europe dans la conquête spatiale.

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Conférence ministérielle de Lucerne : l’Europe qui gagne est en orbite ! Crédits : ESA/CNES

Ces dernières années, le rythme des Conférences ministérielles s’est accéléré pour faire face aux nouveaux défis du spatial dans un contexte qui évolue très rapidement. La Conférence de Lucerne succédait ainsi à celles de Naples en 2012 et de Luxembourg en 2014. La France a réussi à créer un consensus aussi large que possible sur les priorités essentielles de l’Europe spatiale, tout en permettant à son industrie de préparer les futurs ressorts de sa compétitivité sur la scène internationale.

Tout d’abord avec l’accès à l’espace : le développement d’Ariane 6 avait été confirmé le 3 novembre en amont de la réunion de Lucerne ; de plus, dans le cadre du soutien à l’exploitation des lanceurs européens, les Etats ont réaffirmé que le Centre Spatial Guyanais est le port spatial de l’Europe, en couvrant ses frais fixes. Par ailleurs, la préparation de l’avenir au-delà d’Ariane 6 et de Vega-C est assurée avec le développement du moteur oxygène-méthane à très bas coût, Prometheus.

Ensuite, la poursuite du programme ExoMars, a été dotée d’un complément de financement pour ExoMars 2020 et le programme scientifique obligatoire de l’ESA, qui a donné à l’Europe ses plus belles réalisations scientifiques du meilleur niveau mondial (Herschel-Planck, Rosetta-Philae,…) a été financé comme demandé ; ExoMars 2020 permettra à l’Europe de poser sur Mars un rover doté d’expériences scientifiques uniques au monde, avec l’objectif de détecter des traces de vie sur la planète rouge.

La poursuite de la participation de l’Europe à l’exploitation de la station spatiale internationale jusqu’en 2024, a aussi été décidée. Cela témoigne de l’attachement de l’Europe, partenaire des États-Unis, de la Russie, du Japon et du Canada, à l’exploration humaine du système solaire dans un cadre international, alors que l’astronaute français de l’ESA, Thomas Pesquet, séjourne pour six mois à bord de la station.

Enfin, l’innovation, le développement des applications et la compétitivité de l’industrie, ont fait l’objet de financements conséquents pour préparer l’avenir des télécommunications spatiales (lignes ARTES) et de l’observation de la Terre (programme enveloppe EOEP) ; de même, sont financés, les satellites dédiés au climat, la préparation des nouvelles générations de satellites Sentinel pour le programme Copernicus, les technologies de pointe, les nouvelles applications et les nouveaux usages du spatial.

À l’issue de la Conférence, Thierry Mandon, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, a déclaré « La France, par son engagement dans la totalité de ces programmes et par sa capacité à fédérer les énergies européennes, a confirmé son rôle de premier contributeur de l’Europe spatiale et a contribué à mettre l’Europe spatiale au meilleur niveau mondial. Je remercie particulièrement le CNES dont le rôle dans le succès de cette Conférence, a été déterminant. Grâce aux efforts de tous, l’Europe qui gagne est en orbite ! »

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Contacts
Pascale Bresson    Tél. 01 44 76 75 39     pascale.bresson@cnes.fr
Julien Watelet    Tél. 01 44 76 78 37    julien.watelet@cnes.fr

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