26 Septembre 2019

L’espace au service du climat, le GIEC s’appuie sur l’étude satellitaire de l’océan

Mercredi 25 septembre 2019, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a publié un rapport spécial faisant état des conséquences du réchauffement climatique sur les océans et la cryosphère. Il s’agit du troisième rapport et avant-dernier d’une série dont l’ensemble correspond à la sixième publication du GIEC depuis 1990, permettant un état des lieux précis de nos connaissances scientifiques sur le changement climatique. Concernant l’étude des océans, le groupe d’experts s’est notamment appuyé sur de nombreuses données altimétriques spatiales, mesurées par des satellites français et américains, ainsi que sur l’expertise du CNES et du LEGOS (Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales) dont le CNES est l’une des tutelles.

Le rapport spécial sur l'océan et la cryosphère, dans un contexte de changement climatique vient d’être examiné lors de la 21ème session du GIEC qui s’est tenue à Monaco. Il évalue les processus physiques et les impacts des changements climatiques sur les écosystèmes océaniques, côtiers, polaires et de montagne. Le rapport s’intéresse également aux conséquences pour les communautés humaines et aux options permettant aux populations de s'adapter aux changements liés au climat, pour un avenir plus durable.

L’eau est un élément central du climat. En effet, elle stocke et véhicule la majeure partie de l’énergie que le système terrestre reçoit du Soleil. A l’échelle globale, elle suit un cycle dont les principales composantes peuvent être observées par les satellites. Ce cycle est bouleversé par le changement climatique actuel et l’altimétrie est l’un des outils privilégiés pour observer ces bouleversements. Le CNES développe une expertise mondialement reconnue dans ce domaine depuis plus de 25 ans avec le lancement de Topex-Poseidon en 1992, suivi des missions Jason et Sentinel. A titre d’exemple, les satellites altimétriques ont mis en évidence la fameuse hausse du niveau de la mer de 3,6 mm/an à l’échelle du globe, dont environ les deux tiers sont dus à la fonte des glaciers et des calottes polaires sous l’effet du réchauffement climatique.

En 2021, la mission franco-américaine SWOT fournira des images mondiales du niveau de l’eau, à haute résolution sur l’ensemble des surfaces continentales et des océans. Ceci permettra d’améliorer la para métrisation des modèles d'océanographie au service du climat mais aussi l’observation des zones côtières, là où la hausse du niveau de la mer impacte les communautés humaines.

CONTACTS
Pascale Bresson    Attachée de presse     Tél. 01 44 76 75 39     pascale.bresson@cnes.fr
Raphaël Sart    Attaché de presse     Tél. 01 44 76 74 51     raphael.sart@cnes.fr